Karim Bouzouba

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Résumé : La technologie des agents logiciels vise à développer diverses aides logicielles pour supporter l'usager dans l'exploitation des ressources de l'internet. Pour faciliter l'accès à ces ressources, les agents logiciels devraient adopter un mode de communication qui soit familier et simple à utiliser par des usagers souvent novices. Ce mode devrait s'apparenter, d'après nous, aux conversations humaines. Dans le présent travail, nous examinons deux aspects des conversations humaines qui devraient influencer les futurs modèles de communication des agents logiciels : l'implicite et la dialogisation. Après avoir passé en revue quelques travaux classiques en communication, nous présentons une approche danslaquelle nous simulons la conversation par un systeme multi-agent composé d'agentslocuteurs qui interagissent en accomplissant des actes de discours.Remarquant que lesconversations humaines mettent en œuvre de nombreux actes de discours indirects,nous montrons l'importance du concept d'implicite. Une information implicite associée à un acte de discours est une information qui n'est pas incluse explicitement dans l'énonciation du locuteur mais qui peut être inférée par l'auditeur. Nous dotons l'agent également de structures, appelées schémas de conversation, à partir desquelles il peutnretrouver l'information implicite à partir de l'information explicite et vice-versa. La conversation étant considérée comme une suite de dialogues, nous proposons une approche qui simule les mécanismes de dialogisation.

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Résumé : La conversation peut être considérée comme un jeu de négociation dans lequel les participants négocient à l'occasion de transfert d'états mentaux (croyances, désirs, intentions...). Les interactions entre locuteurs résultent de l'accomplissement d'actes de discours et la conversation progresse selon différents niveaux : gestion du tour deparole, transfert d'états mentaux et gestion des relations sociales. Dans ce papier, nous nous concentrons sur l'aspect social des conversations. L'observation de conversations humaines nous a permis de remarquer que d'une part les relations sociales et les positions d'autorité prennent une part importante dans l'accomplissement des actes de discours et que d'autre part souvent ces relations ne sont pas verbalisées : elles restent implicites. Selon les circonstances, une relation sociale peut prendre priorité sur les autres relations et influencer le comportement des agents. Un agent a connaissance des relations sociales qu'il entretient avec les autres agents et lorsqu'au cours d'une conversation, une relation sociale est violée, il peut réagir en invoquant la relation sociale : elle devient alors explicite. Nous présentons une approche dans laquelle nous dotons les agents de structures spécifiques leur permettant de gérer les informations implicites et nous rendons compte de mécanismes qui mettent en évidence la part importante des relations sociales au cours d'une conversation.