Résumé : Nous présentons le logiciel KOMET qui permet de construire et de consulter les systèmes multi-agents. KOMET utilise GAP, un langage de programmation basé sur une logique annotée, et le concept de Médiateur. A KOMET est associé le langage de program- mation KAMEL qui permet son utilisation pratique.

Résumé : Devant le succès grandissant d'Internet ainsi que la vitesse de prolifération des nouveaux services et des nouveaux abonnés, l'accès à un service particulier dans cet énorme réseau est un problème d'actualité. Le but de ce papier est de montrer pourquoi et en quoi les techniques multi-agents sont adaptées à ce type de problème et peuvent permettre de pallier les manques des moteurs de recherche d'informations existants aujourd'hui sur Internet. Après un bref aperçu sur les moteurs de recherche d'informations et sur le domaine multi- agent, nous mettons en évidence les points communs entre ces deux problématiques. Nous montrons alors que les dernières réflexions concernant le domaine des systèmes multi-agents s'appliquent à ce type de problème et nous illustrons enfin comment, en présentant le projet ARCADIA dont l'objectif est la recherche d'informations hétérogènes et réparties. L'architecture d'ARCADIA est basée sur des systèmes multi-agents auto-organisateurs qui de par leurs caractéristiques, facilitent la prise en compte de la très grande dynamique de l'environnement dans lequel s'effectue la recherche d'informations.

Résumé : La technologie des agents logiciels vise à développer diverses aides logicielles pour supporter l'usager dans l'exploitation des ressources de l'internet. Pour faciliter l'accès à ces ressources, les agents logiciels devraient adopter un mode de communication qui soit familier et simple à utiliser par des usagers souvent novices. Ce mode devrait s'apparenter, d'après nous, aux conversations humaines. Dans le présent travail, nous examinons deux aspects des conversations humaines qui devraient influencer les futurs modèles de communication des agents logiciels : l'implicite et la dialogisation. Après avoir passé en revue quelques travaux classiques en communication, nous présentons une approche danslaquelle nous simulons la conversation par un systeme multi-agent composé d'agentslocuteurs qui interagissent en accomplissant des actes de discours.Remarquant que lesconversations humaines mettent en œuvre de nombreux actes de discours indirects,nous montrons l'importance du concept d'implicite. Une information implicite associée à un acte de discours est une information qui n'est pas incluse explicitement dans l'énonciation du locuteur mais qui peut être inférée par l'auditeur. Nous dotons l'agent également de structures, appelées schémas de conversation, à partir desquelles il peutnretrouver l'information implicite à partir de l'information explicite et vice-versa. La conversation étant considérée comme une suite de dialogues, nous proposons une approche qui simule les mécanismes de dialogisation.

Résumé : La conversation peut être considérée comme un jeu de négociation dans lequel les participants négocient à l'occasion de transfert d'états mentaux (croyances, désirs, intentions...). Les interactions entre locuteurs résultent de l'accomplissement d'actes de discours et la conversation progresse selon différents niveaux : gestion du tour deparole, transfert d'états mentaux et gestion des relations sociales. Dans ce papier, nous nous concentrons sur l'aspect social des conversations. L'observation de conversations humaines nous a permis de remarquer que d'une part les relations sociales et les positions d'autorité prennent une part importante dans l'accomplissement des actes de discours et que d'autre part souvent ces relations ne sont pas verbalisées : elles restent implicites. Selon les circonstances, une relation sociale peut prendre priorité sur les autres relations et influencer le comportement des agents. Un agent a connaissance des relations sociales qu'il entretient avec les autres agents et lorsqu'au cours d'une conversation, une relation sociale est violée, il peut réagir en invoquant la relation sociale : elle devient alors explicite. Nous présentons une approche dans laquelle nous dotons les agents de structures spécifiques leur permettant de gérer les informations implicites et nous rendons compte de mécanismes qui mettent en évidence la part importante des relations sociales au cours d'une conversation.

Résumé : Dans le cadre du programme d'études d'innovation ESCRIME, nous nous intéressons à la conduite des réacteurs nucléaires. Le point de départ des travaux est l'analyse des principes de conduite d'un Réacteur à Eau Pressurisée (REP). Cette analyse a permis de dégager une organisation de la conduite basée sur une gestion parallèle de fonctions essentielles. A une fonction essentielle est associé un paramètre essentiel de l'installation (inventaire en eau, criticité...). Une fonction essentielle définit un objectif fonctionnel individuel relativement indépendant en terme de physique du process et s'appuie sur les fonctions élémentaires (moyens) pour le réaliser. Etant donné les interactions physiques entre les paramètres essentiels, il peut se produire des conflits de moyens si une fonction élémentaire est partagée par deux fonctions essentielles. Par rapport à la problèmatique de conduite, nous proposons une modélisation multi-agents où chaque fonction est représentée par un agent. Les agents sont structurés par niveaux dans une organisation à structure verticale, les agents traitant différents niveaux d'abstraction du problème de conduite. Dans un niveau, il existe une structure horizontale. Au niveau des agents "fonction essentielle", la résolution des conflits inter-objectifs fonctionnels repose sur une structure organisationnelle évolutive suivant des priorités déterminées en fonction de l'état du réacteur et sur une propagation de contraintes à partir de modèles physiques (liens causaux entre les paramètres essentiels). L'allocation des tâches résultant du choix d'un objectif fonctionnel n'est pas centralisée au niveau des agents "fonction essentielle". La répartition des tâches est réalisée au niveau des agents "fonction élémentaire" par une prise de décision distribuée. Les agents "fonction élémentaire" peuvent coopérer ou être en concurrencepour réaliser un objectif fonctionnel. Ils s'engagent à partir de leur état de disponibilité, de leur efficacité, de la priorité de l'objectif fonctionnel et des intentions des autres agents. L'implémentation de la modélisation couplée à un simulateur de réacteur nucléaire a permis sur un scénario de conduite accidentelle de ramener l'installation vers unétat de repli sûr.

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Résumé : Le cadre général de nos travaux est celui de la simulation et modélisationpar agents. Cet article présente une synthèse des travaux de recherche menés séparément dans deux domaines d'application différents et qui ont permis de mettre en évidence un ensemble de mécanismes utilisés dans les deux contextes. L'article s'attache à montrer l'identification des aspects communs aux deux expérimentations, et leur généralisation pour constituer ainsi la base d'un modèle multi-agents : architecture, mécanismes et comportements. L'originalité est d'introduire un niveau intermédiaire caractérisant l'auto-organisation du système, en plus des traditionnels niveaux global et local. Le modèle a ensuite été instancié de nouveau sur les domaines d'application pour le valider et identifier la spécificité de chacun. Les résultats obtenus par ce type de développement sont encourageants dans l'hypothèse de la poursuite de l'enrichissement du modèle à partir de nouvelles expérimentations.

Résumé : Les techniques d'Intelligence Artificielle constituent une approche intéressante pour automatiser des applications comme le contrôle de processus, l'assistance médicale ou la robotiue. La plupart de ces applications sont de nature temps réel. Alors que le temps réel nécessite des opérations continues et prédictibles, les techniques issues de l'Intelligence Artificielle mettent en oeuvre des algorithmes coûteux en temps, avec des performances imprévisibles et fortement variables. Mais si la vitesse d'exécution est bien évidemment un paramètre essentiel dans la conception de systèmes temps réel, ce n'est pas le seul. Comme indiqué dans [DOD 891, la capacité d'un système à respecter ses dates limites d'exécution, sa réactivité face aux événements nouveaux qui se produisent, sa capacité à réévaluer les priorités en fonction de la charge du système sont autant de paramètres fondamentaux dans une approche intelligente pour les applications temps réel. Pour traiter l'antagonisme entre l'IA et le temps réel, nous proposons un modèle d'agent PROGRESS qui permet grâce à un mécanisme de négociation simple d'optimiser l'utilisation des ressources disponibles. Ce mécanisme est hiérarchisé en deux niveaux.

Résumé : La conception de systèmes complexes en milieu ouvert doit utiliser des méthodes qui permettent d'exprimer la distribution des entités, leur coopération ainsi que leur intégration en entités de niveau d'abstraction supérieur. Ceci impose de pouvoir considérer un système à plusieurs niveaux de complexité (pour une supervision par exemple). Dans ce but, il est nécessaire de garder une même représentation pour des entités de granularité différente à divers niveaux de représentation. Nous proposons une approche de description et de conception de tels systèmes où un modèle d'agent unique est utilisé de façon récursive selon un principe de globalisation/encapsulation.

Résumé : Edgard Morin présente une organisation comme un agencement de relations qui lient des entités et qui assure au système une possibilité de durée de vie en dépit de perturbations aléatoires. Pour étudier des organisations d'agents, nous avons développé un outil qui a pour but de représenter graphiquement l'évolution de l'organisation d'un système mufti-agents. Cet outil permet de visualiser la dynamique de l'état des agents ainsi que la dynamique de leur réseau de communication. En prenant pour exemple la modélisation d'une société de chasseurs-agriculteurs nous montrons, qu'il permet d'étudier la coopération 014 la coordination entre les agents par leur mécanismes de spécialisation mais aussi par leurs mécanismes de communication, qu'il s'agisse de conversations ou d'échanges de biens.

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Résumé : Un certain nombre de simulateurs construits dans une démarche de "laboratoire virtuel" revendiquent l'approche multi-agents. Les phénomènes simulés appartiennent aux sphères du monde social, du monde vivant et même du monde physique. Nous examinons dans cette communication ce que peut signifier dans le cas des phénomènes physiques ce rattachement affiché aux agents. La question est abordée de façon théorique à partir de notre propre expérience et à la lumière d'une revue bibliographique sur le sujet. Cela nous amène symétriquement à discuter des conceptions "physiques" des dynamiques d'agents. Nous partons de trois caractéristiques d'un agent : celle qui en fait un processus concurrent, celle qui en fait une entité autonome et enfin celle qui en fait une entité communicante.

Résumé : Dans les systèmes multi-agents réactifs, la communication entre agents est supportée, médiée par l'environnement. Plus précisément ce sont les traces qu'y laissent les agents qui permettent les échanges de messages. La communication entre agents cognitifs ne se conçoit pas sous la forme de ce mécanisme de « traçage ». Nous défendrons la thèse selon laquelle il est nécessaire d'importer cette idée de trace dans l'environnement dans les systèmes multi-agents cognitifs. Nous le ferons en arguant du fait que la communication inter-agents est toujours vue comme un transfert d'informations dans lequel, d'une part, le locuteur, fût-il artificiel, est propriétaire du statut interactionnel de son « message » et, d'autre part, l'adressé est totalement contraint dans sa façon de l'interpréter. Selon nous, il faut envisager le « message » comme un objet-trace, qui par son existence même est modificateur de l'environnement mais est aussi modifiable par ses destinataires. C'est dans une dynamique à trois temps, après l'action conjuguée des deux interactants, que se joue le statut communicationnel de la production langagière initiale. En nous appuyant également sur des travaux menés sur le dialogisme dans les conversations interhumaines, nous affirmerons que cette vision de l'interaction inter-agents est tout à fait fondamentale pourconcevoir une dynamique émergentiste en système cognitif

Résumé : Nous nous intéressons dans cet article à l'apprentissage de comportements coopératifs dans le domaine des «robots footballeurs». A l'inverse de la plupart des travaux menés actuellement dans ce domaine, nous délaissons volontairement l'apprentissage individuel de routines de bas niveau pour nous concentrer sur l'apprentissage, par les agents, de règles de sélection de macro-comportements prédéfinis appelés rôles. Nous présentons ici nos premières investigations portant, d'une part, sur l'apprentissage d'un comportement de jeu individuel et, d'autre part, sur l'extension de ce comportement à une situation de jeu collectif sans opposant. Nous adoptons une démarche incrémentale dans l'élaboration du comportement de nos agents. Nous montrons que, malgré le caractère relativement «naïf» du mécanisme d'apprentissage utilisé, certains comportements non prévisibles et relativement bien adaptés aux particularités de l'environnement émergent. De plus, nous comparons dans un contexte collectif simple les performances obtenues par nos agents apprentis avec celles d'agents possédant une architecture de décision figée et trouvons que nos agents se révèlent, selon certains réglages, plus performants. Pour finir, nous discuterons de l'apprentissage de jeux plus complexes, en particulier du jeu avec un adversaire, et des modifications qu'ilconviendrait éventuellement d'apporter au système.

Résumé : Nous abordons dans cet article la problématique de l'organisation d'un système multi-agents. Nous montrons tout d'abord les aspects liants l'autonomie locale des agents au respect d'une organisation, puis proposons un modèle qui prend en compte ces aspects. Ce modèle représente l'organisation sous forme de relation privilégiée entre agent. Les agents sont dotés de capacités leur permettant d'évaluer le bénéfice qu'ils retirent de leur interactions et de moyens pour faire évoluer la structure d'organisation dans laquelle ils se trouvent. Différentes expérimentations sont présentées, puis discutées en terme de stabilité d'organisation, d'adaptabilité et de maintient de performance du système.

Résumé : L'objectif de ce papier est d'étudier- le problème de planification et de négociation dans les systèmes de transport considérés comme des systèmes multi-agents. Cependant, le protocole de planification et de tournée de véhicules est une généralisation du problème du voyageur, réputé être NP-complet. C'est pourquoi, nous proposons dans le cadre de ce papier, différentes heuristiques de recherche de solution en association avec une stratégie du commerce simulé. Les performances obtenues par les algorithmes associés à ces différentes heuristiques sont discutés en détail, et les conclusions quant à l'adéquation de l'utilisation de chaque algorithme sont finalement dégagées.

Résumé : Partant de l'expérience de développement d'une application artistique —le Jardin des Hasards— à l'aide de techniques multi-agents, nous développons un parallèle entre peinture abstraite et Intelligence Artificielle Distribuée (IAD) réactive. Nous soulignons en particulier l'intérêt de l'IAD réactive en tant qu'outil pour les artistes, tout en montrant comment l'art, de son côté, reformule les problèmes classiques d'émergence et d'interprétation, et constitue ainsi potentiellement une source de compréhension nouvelle pour l'IAD réactive.

Résumé : L'éthologie est à la mode en I.A. et en LA.D. Mais, si l'on regarde ce qui intéresse les chercheurs de ces disciplines dans l'éthologie, on s'aperçoit que ce sont au mieux des modèles de comportement, au pire des exemples ou des anecdotes tirés de l'observation des animaux. Or, ces modèles n'ont pas été conçus n'importe comment, et ces observations pas faites au hasard : les adopter ou les utiliser devraient inciter les informaticiens à infléchir leur méthodologie de recherche en prenant en compte la caractéristique principale de l'éthologie, qui est d'arriver à concilier des discours explicatifs réductionnistes et intentionnalistes. Nous présentons dans cet article quelques caractéristiques de cette démarche, et montrons brièvement en quoi elle peut être intéressante pour l'IAD, à la fois pour la conception d'agents et la conception d'organisations.

Résumé : Ce papier présente le fruit des réflexions du groupe de travail "SMA&collectr de l'AFCET/AFIA. Son ambition est d'essayer de tracer la voie d'une approche émergentiste des systèmes multi-agents. Elle s'oppose à l'approche "classique" de résolution de problèmes pour laquelle la tâche globale de résolution est décomposée en sous-tâches. Le programme code alors les étapes de la résolution ; lors de l'exécution, le processus parcours le chemin pré-défini, et ce, jusqu'à la solution. Dans l'approche "émergentiste" au contraire, le programme code les agents, l'environnement et les interactions ; lors de l'exécution, le processus construit le cheminement vers une solution. Pour ce faire, nous nous sommes intéressés au concept d'émergence dans divers domaines comme la philosophie, les sciences cognitives, l'économie/gestion ainsi qu'en informatique. Alors que la plupart des définitions reposent sur une absence de quelque chose, nous tentons une définition positive et constructive qui nous permet d'argumenter qu'il peut exister une alternative émergentiste aux méthodes classiques de la résolution de problèmes mais dont la méthodologie est encore àdéfinir.

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