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Interopérabilité des Systèmes
en situation de Crise    

ANR agence française de la recherhce

Objectifs

Le projet ISyCri, d’une durée de 33 mois (mai 2007 – février 2010) et basé sur un financement de l’ANR (appel à projet « Concept, Systèmes et Outils pour la Sécurité Globale »), a pour objet l’interopérabilité des systèmes d’information mis en œuvre par les acteurs hétérogènes d’un processus de réduction de crise. Afin d’atteindre cet objectif, l’approche proposée ambitionne de rassembler les systèmes d’information indépendants au sein d’un unique système de systèmes (SoS) dont la cohésion serait assurée par l’introduction d’un système de médiation spécifiquement dédiée à cette situation de crise.


Vue générale du Projet ISyCri


La conception du système de médiation, garant de l’interopérabilité des SI des acteurs au sein du SoS, est le premier enjeu important du projet ISyCri. Cette problématique est abordée selon une démarche MDE (Model-Driven Engineering). L’ambition est de parcourir les différents niveaux d’abstraction « métier », « logique » et « technique » au moyen de modèles (qui constituent les étapes concrètes de chaque niveau) et de mécanismes outillés de transformation de modèles (qui constituent les transitions entre ces niveaux). Ainsi, on peut identifier trois parties essentielles relativement à ce premier enjeu de conception du SI de médiation (SIM pour Système d’Information Médiateur) :
• La définition du modèle métier (le CIM  de l’approche MDE) : il s’agit de la caractérisation de la situation de crise afin de déduire un modèle de processus collaboratif de réponse qui constituera le modèle métier cible. Cette caractérisation de la situation se base sur l’instanciation d’un méta-modèle de crise construit dans le cadre du projet. Les informations spécifiques ainsi recueillies sont ensuite « projetées » sur un méta-modèle de processus collaboratif afin de construire le modèle du processus collaboratif spécifique à cette crise et aux partenaires de la résolution de la situation. Ce modèle est ensuite évalué afin de l’améliorer et de garantir un niveau de confiance et de robustesse.
• La définition du modèle logique (le PIM  de l’approche MDE) : Selon un mécanisme similaire, la connaissance contenue dans le modèle de processus collaboratif spécifique à la situation de crise (issu de la hase précédente) est « projetée » sur un méta-modèle logique d’architecture de médiation SOA (orientée-services) afin de construire un modèle logique SOA de SIM adapté à ce processus collaboratif (et donc à la situation de crise identifiée).
•  La définition du modèle technique (le PSM  de l’approche MDE) :Selon, à nouveau, un mécanisme similaire, la connaissance contenue dans le modèle logique de SIM (orienté-services) est utilisée pour définir les fichiers de déploiement du système technique, à savoir un bus de services (ESB pour Enterprise Services bus) de manière à ce que cette solution technique déployée soit, d’une part, parfaitement adaptée aux données et services proposés par les partenaires de la collaboration et d’autre part, capable de supporter et d’orchestrer le workflow issu du processus collaboratif identifié.

En outre, la notion de crise étant par essence même attachée à celle d’instabilité, le second enjeu important du projet ISyCri concerne la flexibilité du système d’information de médiation. En effet, il est indispensable que ce SIM puisse être adapté au plus vite, reconfiguré de la manière la plus efficace possible, voire reconstruit si l’évolution le nécessite. Pour ce faire, plusieurs degrés de flexibilité du SIM sont étudiés dans le cadre du projet :
• Le premier degré concerne la capacité du moteur d’orchestration à être interrompu pour modifier le workflow exécuté (remplacement d’un service, recherche d’un service, etc.). ce degré de flexibilité est pertinent lorsque l’évolution est moindre.
• Le second degré concerne la reconfiguration du SIM à un niveau plus important et implique en particulier la mesure de distance entre le modèle de la situation utilisée comme référence pour la conception du SIM actuel et le modèle de la situation à l’instant courant. En fonction de cette mesure, la reconception du SIM se fera au niveau technique (i.e. les modifications peuvent être répercutées directement sur le modèle logique), au niveau logique (i.e. les modifications ne peuvent être répercutées que sur le modèle métier), au niveau métier (i.e. les modifications ne peuvent être répercutées que sur le modèle de la situation de crise).

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