Les motivations de neOCampus

Un campus est un système complexe s’apparentant à une petite ville. En tant que système complexe, il possède de multiples dynamiques, des non linéarités qui induisent l’impossibilité de prévoir toutes les conséquences d’un changement, même minime. Ainsi, de gros équipements lourds, statiques, et onéreux sont antinomiques avec ces considérations. La démarche de neOCampus est nécessairement évolutive et adaptative car un tel système complexe doit être instrumenté et régulé par de multiples dispositifs, donc hétérogènes, disséminés dans l’espace et le temps.

Aujourd’hui la technologie évolue très vite, personne ne peut prédire de quoi sera fait le campus du futur des années 2030. Aussi, neOCampus est incrémental et ouvert. Incrémental dans le sens où un dispositif (matériel ou logiciel) pourra être ajouté sans remettre en cause ce qui existe déjà. Cet équipement agrègera plusieurs générations de types de capteurs et de logiciels. neOCampus est qualifié d’ouvert car il restera opérationnel tout en intégrant de nouveaux produits du numérique du marché et des produits issus de la recherche. Avec neOCampus, le campus sera innovant en permanence car les innovations seront ajoutées au fur et à mesure qu’elles verront le jour. neOCampus sera basé sur des matériels commercialisés mais enrichi des dernières recherches issues de nos laboratoires favorisant un circuit court entre la recherche et des applications potentielles notamment pour la rénovation des bâtiments.

Les services et/ou capteurs développés pourront être aisément transférables dans les autres campus, écoles de l’Université Fédérale de Toulouse. La généricité des services et des produits issus des recherches devraient, s’ils sont validés, aussi permettre de les déployer dans la ville intelligente (le campus est en quelque sorte un quartier de vie), dans d’autres domaines comme l’aéronautique, le maintien à domicile....

L’opération neOCampus (www.neocampus.org) a été initiée en juin 2013 par le président de l’Université Toulouse III Paul Sabatier (UPS), B Monthubert, et est actuellement soutenue par le président de l’UPS JP Vinel. Marie-Pierre Gleizes est chargée de mission pour cette opération. Les enseignants-chercheurs et chercheurs de 11 laboratoires de l’UPS : CESBIO, CIRIMAT, CRCA, ECOLAB, IRIT, LA, LAAS, LAPLACE, LCC, LERASS, LMDC interviennent dans neOCampus. Ces laboratoires ont pour objectif de croiser leurs compétences pour améliorer le confort au quotidien pour la communauté universitaire tout en diminuant l’empreinte écologique des bâtiments et en réduisant les coûts de fonctionnement (fluide, eau, électricité...).

neOCampus porte un ensemble de projets de recherche, basés sur de l’IoT, ayant pour objectif de contribuer à la construction du campus du futur. Les principaux axes concernent :

  • la simulation hybride,
  • l’énergie,
  • l’eau et l’air,
  • la qualité de vie à extra et intra bâtiments,
  • les mobilités ( notamment le véhicule autonome),
  • l’interdisciplinarité pour la conception de services et produits innovants..

neOCampus est simultanément un terrain d’expérimentations d’innovations. Pour rompre les raisonnements en silos, l’objectif est de mettre au même endroit sur le campus des innovations de domaine d’applications différents. Ce terrain d’expérimentations est ouvert sous convention aux industriels en partenariat avec des chercheurs. Une entreprise peut venir pour travailler sur une brique d’un projet et bénéficier de l’infrastructure de neOCampus.

 Dans ce cadre l’opération de recherche supportée par l’équipement neOCampus demandé a pour objet de concevoir les produits et services associés aux systèmes cyberphysiques ambiants. Ainsi, cet équipement consiste en de nombreux dispositifs logiciels et matériels interconnectés pour le campus numérique de demain, durable et intelligent alliant matériels pédagogiques innovants, capteurs, systèmes de communication, de stockage, de localisation, de simulation et des matériaux innovants au sein de bâtiments universitaires et du campus pour augmenter la qualité de vie des usagers et réduire les consommations de fluides.

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