Au cours des dernières années, l'Internet des objets (IoT) a évolué à une vitesse exceptionnelle permettant ainsi de connecter un nombre important d'objets hétérogènes (capteurs, actionneurs, smartphone, application, etc.). Les domaines d'applications sont ainsi très larges avec des applications industrielles (usine du futur), dans les collectivités (villes intelligentes, campus intelligent), écologiques et économiques (gestion de l'énergie) ou bien encore individuels (aide au diagnostic médical, confort de vie, domotique). De nombreux verrous sont à lever en terme de recherche notamment dû au nombre d’entités important (potentiellement plusieurs milliers, millions, milliards d’objets), à la quantité d’information « brut » générée et au besoin de construire de nouveaux usages à base de nouveaux services les plus intelligents possibles le tout sous des contraintes de qualité de service variées. Cette thèse se concentrera plus particulièrement sur ce dernier point. Les infrastructures à mettre en place pour déployer une architecture IoT font l’objet de travaux dans les organismes de standardisation (ETSI, OneM2M, etc) ou consortium industriel (OCF, OMA, etc) avec actuellement un rapprochement sensible vers les architectures de type fog ou edge computing (EdgeX). Le modèle classique de l’IoT amenant les devices à envoyer des informations via les gateways au cloud qui ensuite fournit les services aux applications trouve des extensions dans l’approche fog ou edge permettant de rapprocher les services au plus proche des usagers en s’appuyant notamment sur les gateways.
Figure 1 : « IoT services placement in a Fog computing infrastructure »
Objectifs scientifiques
L’objectif de la thèse est de concevoir un Framework autonome et intelligent pour le placement et l’orchestration des services d’applications IoT sur une infrastructure hautement distribuée, dynamique et hétérogène , le but est de pouvoir prendre en compte différents critères de qualité de services (QoS) et les coûts énergétiques avec une gestion des differents niveaux de virtualisation ( conteneur,VM, OSGi etc.) et une tolérance au passage à l’échelle, aux changements de contexte (etat et performances du réseau, mobilité utilisateurs), aux pannes et au anomalies.
Contacts
tanissia.djemai@irit.fr, patricia.stolf@irit.fr, jean-marc.pierson@irit.fr, monteil@laas.fr