Résumé : Les approches participatives s 'affirment comme des méthodes de conception de systèmes multi-agents prenant en compte la dimension humaine. En effet, la conception de modèles multi-agents pour la simulation socio-économique impose la participation des spécialistes de domaine dans le but de spécifier les besoins de simulation et les connaissances du domaine. Dans cet article, nous proposons une approche d'acquisition coopérative de connaissances, ACKA — Approach for Cooperative Knowledge Acquisition -. Cette approche permet la construction d 'un modèle multi-acteurs en faisant intervenir les spécialistes du domaine dans des jeux de rôles au cours de réunions. Ce modèle est basé sur un modèle de scénarios. Nous montrons comment le modèle multi-acteurs sert de support à la conception du modèle de simulation multi-agents et nous illustrons notre propos sur un cas concret : la simulation des processus de décision microscopiques dans l'utilisation des matières premières végétales dans la filière avicole française.

Résumé : A partir de séries temporelles issues du monitorage de patients en unité de soins intensifs, on cherche à extraire des comportements typiques d'évolution des paramètres physio- logiques appelés scénarios. Les connaissances médicales dans ce domaine sont mal formalisées d'où une difficulté pour les utiliser a priori pour diriger l'apprentissage. Nous proposons une méthode pour faire émerger ces scénarios à partir d'un partenariat entre un clinicien et un SMA . Le SMA construit, sur la base de plusieurs niveaux d'abstraction, sa propre connais- sance tout en pouvant s'adapter aux informations échangées. Ce partenariat vise à la conver- gence vers des connaissances partagées. Nous proposons une architecture de type SMA fondée sur l'organisation la plus élémentaire qui permette l'émergence, i.e. deux entités en interaction.

Résumé : Dans cet article nous présentons l'utilisation d'une approche multi-agents pourmodéliser et simuler le système de pilotage des systèmes de trafic urbain. L'objectif de la simulation est d'apporter à l'utilisateur une aide à la décision quant à la meilleurefaçon de piloter le système étudié. Quels que soient les critères de performances à optimiser, l'utilisation de la plate-forme de développement multi-agents MadKit est satisfaisante puisqu'elle permet d'implanter le comportement des agents de manière indépendante. L'application de la méthodologie ASCI-mi au système de pilotage a permis de spécifier les différentes entités de régulation que sont le contrôleur, le coordinateur de zone et le poste centrale. Au titre de la sécurité, ce système possède une structure hiérarchique, mais en temps normal, la structure décentralisée prévaut.

Résumé : Pouvoir garantir qu'un système multiagent ne va pas générer des comportements indé- sirables est primordial dans le contexte d'applications critiques (systèmes embarqués ou temps réels). L'émergence de comportement due à la mise en relation d'agents autonomes peut engen- drer l'apparition de situations incompatibles avec la bonne exécution du système. L'utilisation de méthodes classiques de validation, pour vérifier le comportement d'un système multiagent, n'est pas suffisante si l'on souhaite garantir que, une fois mis en condition réelle, le système ne produira pas un mauvais comportement. Nous proposons une approche complémentaire d'auto- surveillance et d'auto-régulation permettant aux agents de contrôler leur propre comportement. Ce papier présente la génération automatique d'agents auto-contrôlés utilisant la technique de l'observateur afin de vérifier que leur comportement respecte un ensemble de lois tout au long de leur exécution.

Résumé : Dans cet article12, nous présentons une solution permettant degérer des équipes d'agents hétérogènes situés dirigés par un chef Celui-ci est chargé d'établir leplan d'équipe et de distribuer les tâches à effectuer aux agents en fonction de leurs spécificités. Dans une approche traditionnelle, le chef planifie tout. Or, il est important de laisser de l'autonomie de décision aux agents afin de leur permettre de s'adapter à la configuration de leur environne- ment qui n'est pas forcément connue par le chef lors de la planification. Notre solution consiste à créer des plans d'équipes abstraits où tout n'est pas résolu par le chef ce qui laisse aux agents une réelle autonomie de décision. Nous proposons ensuite une technique d'allocation des tâches calculées aux agents. Notre approche permet à une équipe d'agents hétérogènes de réaliser des tâches qui requièrent les capacités de plusieurs agents. Ces agents agissent de manière auto- nome en fonction des buts donnés par le chef et de la configuration de l'environnement.

Résumé : Pour definir l'organisation de systèmes multiagents, la notion de rôle a une importance capitale. Nous analysons cette notion de façon informelle, en nous appuyant sur des exemples. Puis nous en proposons une définition plus formelle qui se décompose en : conditions pour être titulaire d'un rôle, normes et pouvoirs de modifier des faits normatifs qui s'appliquent au titulaire d'un rôle. Enfin, nous présentons une formalisation de ces notions en logique modale.

Résumé : De plus en plus de modèles proposent une vision organisationnelle de l'interaction entre entités autonomes et hétérogènes. Dans cet article nous proposons le modèle AGREEN une extension du modèle AGR (Agent/Groupe/Rôle), qui intègre à la fois la dimension environ- nementale et institutionnelle des organisations multi-agents. Nous introduisons dans ce modèle les concepts de faits institutionnels, de pouvoirs institutionnels et de normes, ainsi qu'un mo- dèle de mise en oeuvre de ces concepts à partir d'une représentation unifiée des environnements physiques et sociaux. Cela permet de considérer les faits institutionnels comme des traces, les pouvoirs institutionnels comme des capacités à agir. De ce fait, notre modèle permet de définir les normes en termes de faits institutionnels attendus et de faciliter l'observation et le contrôle déontique des agents. Enfin, nous proposons une implémentation de ce modèle sous les plate- formes multi-agents MadKit et Jade.

Résumé : Nous proposons dans cet article une approche formelle de l'ajustement de l'autonomie dans un contexte de l'humain dans la boucle. Dans ce contexte, il s'agit de répondre au dilemme entre l'autonomie d'un agent qui est utile mais risquée, et la faillibilité de l'humain en contrôle de la prise de décision. D'où la question générale que nous abordons: peut-on élaborer un modèle «computationnel» de partage d'autorité, dans une perspective de transférer dynamiquement et d'une manière sécuritaire le contrôle de la prise de décision à l'humain et vice-versa. Le cas concret servant de validation concerne le projet DOMUS visant le développant d'un habitat intelligent pour l'assistance aux personnes souffrantes de déficiences cognitives.

Résumé : Nous proposons un nouveau protocole de partage de ressources critiques par coordi- nation auto-organisée d'agents réactifs. Pour ce problème, on génère le planning des ressources critiques dans un contexte de système ouvert. Il est nécessaire d'adapter la solution courante face à l'évolution des données traitées. Différentes contraintes d'affectation rendent cette adap- tation difficile. C'est le cas pour le problème d'ordonnancement de la chaîne de productionpar anticipation. Dans cet article, nous montrons que pour des problèmes très contraints l'adap- tation d'un planning n'est possible que si l'activité des agents est coordonnée. A partir de ca- pacités individuelles d'évolution d'affectation, nous proposons un processus décentralisé basé sur la stigmergie qui renforce des motifs de coordination compatibles. Ceux-ci constituent une réorganisation complexe et cohérente sur l'ensemble de la solution à faire évoluer.

Résumé : Les travaux sur les systèmes multi-agent abordent de nombreux aspects de la négociationmulti-agents en s'inspirant des recherches développées dans plusieurs disciplines telles que la théorie des jeux, la théorie de la décision, les modèles économiques, etc. Cependant très peu de travaux traitent en profondeur des problématiques inhérentes aux négociations complexes particulièrement liées aux applications de nouvelle génération, telles que le commerce électronique. En effet, ces nouvelles recherches soulèvent des dcultés fondamentales que nous retrouvons, notamment, dans les négociations combinées. De telles négociations qui, par définition, portent sur P objets ou services entraînent de nombreux problèmes, en particulier ceux liés aux interdépendances entre les P objets négociés. Ces relations éventuelles entre les objets de la négociation nous forcent à réexaminer les protocoles et les stratégies des agents par rapport aux négociations classiques afin de mieux contrôler en amont les interdépendances entre les objets négociés. Nous présentons, dans ce travail, deux modèles de négociation pour ce,ipe de problème. Nous analysons les modèles proposés et nous discutons les résultats de l'évaluation expérimentale que nous avons menée sur ce problème.

Résumé : Une technique souvent préconisée pour construire des agents conformes au standard FIPA est d'implémenter leurs comportements sous la forme d'automates d'états finis,qui respectent à la lettre les protocoles d'interaction prédéfinis. Si cette technique a largement contribué à la mise en oeuvre du standard, elle ne permet cependant pas de tirer le meilleur parti de la sémantique du langage FIPA-ACL. Dans cet article, nous proposons une nouvelle technique fondée sur l'interprétation effective de cette sémantique. Si elle ne prétend pas implémenter complètement la théorie sous-jacente, par nature indécidable, elle permet néanmoins de construire facilement des agents plus flexibles, intrinsèquement capables d'interpréter le sens des messages, et donc mieux adaptés à des environnements ouverts tels que le web sémantique. Cette technique est d'ores et déjà implantée sur la plate-forme JADE (sous la fin-me d'une extension disponible depuis fin juillet 2005).

Résumé : Nous proposons dans cet article DIAL (DIAL Is an Argumentative Labour), un modèle de dialogue entre agents, qui permet de formaliser un processus de prise de décision collective et débattue. Ce modèle circonscrit un dispositif formel au travers duquel les agents jouent et ar- bitrent pour atteindre un accord. À cette intention, nous proposons un modèle de raisonnement argumentatif qui permet de gérer les conflits entre des arguments ayant des forces différentes selon l'agent qui les évalue. Nous proposons également un modèle d'agents argumentatifs qui justifient les hypothèses sur lesquelles ils s'engagent et prennent en compte les engagements de leurs interlocuteurs. Ainsi, dans le dispositif que nous avons circonscrit, la décision finale est du ressort d'un agent tiers. Celui-ci résout les conflits entre deux joueurs en fonction de leur compétence respective et des arguments avancés.

Résumé : Les modèles de formation de coalitions font souvent l'hypothèse forte de rationalité des agents et, également, de leur tendance à rechercher l'utilité maximale. Cependant ces choix peuvent empêcher les agents de faire les compromis nécessaires dans certains cas. Des études récentes montrent que les compromis peuvent faciliter la formation de coalitions et augmenter les utilités des agents. Dans ce travail, nous proposons un mécanismequi renforce les compromis. Notre mécanisme utilise l'information sur les relations entre les tâches pour réduire la complexité du processus de formation de coalitions. A travers les expérimentations menées, nous montrons que l'utilisation du mécanisme que nous proposons pour la formation de coalitions basée sur les compromis permet un gain significatif sur la complexité calculatoire, et de communications lors de la formation des coalitions. Nos résultats montrent que, lorsque l'information sur les relations entre les tâches est utilisée, la complexité de la formation de coalitions est encore réduite. Nous illustrons, ensuite, l'utilisation de notre mécanisme pour le filtrage collaboratif de l'information, où les agents combinent des règles linguistiques pour analyser le contenu des documents.

Résumé : Dans le domaine des Systèmes MultiAgents, la très large majorité des recherches dédiées à l'allocation de ressources indivisibles se focalisent sur le problème centralisé des en- chères combinatoires. On peut aborder le problème par une autre approche en distribuant cette prise de décision et en recourant à la négociation entre agents. Dans cet article, nous nous pla- çons dans le cadre restreint (mais cependant très réaliste) des échanges bilatéraux, et nous nous intéressons principalement au problème de l'atteinte d'allocation optimale au sens égalitaire, et non utilitaire. La question qui sous-tend cette recherche est donc la suivante : sachant que les échanges individuellement rationnels sont bien adaptés à l'obtention d'un bien-être social utilitaire, dans quelle mesure ces transactions permettent-elles d'atteindre ou d'approcher un optimum égalitaire ?

Résumé : Malgré l'évolution du paradigme multi-agent depuis une quinzaine d'années,peu de méthodes concrètes existent pour son application au cadre général de la résolution de problèmes (RP). Cet article aborde cette problématique à travers la conception des SMA réactifs, car ils présentent des propriétés d'adaptabilité et de robustesse intéressantes pour la RP. Dans cette optique, le rôle de l'environnement, qui est central dans les processus de traitement et de communication, est étudié. De là, nous dégageons un principe de conception des SMA réactifs. L'approche proposée consiste à modéliser les contraintes du problème comme des perturbations dans l'environnement que les agents doivent percevoir afin de les réguler.

Résumé : L'auto-organisation par coopération permet de concevoir des systèmes multi-agents capables de réagir et de s'adapter collectivement aux perturbations environnementales —ouver- ture et dynamique, par exemple. C'est une approche par recherche locale qui utilise la notion de coopération comme un critère local de réorganisation permettant aux parties —appelées agents coopératifs— de changer leurs interactions et leurs positions dans l'organisation. De telssystèmes produisent alors des fonctions émergeant des interactions locales. Cette approche est illustrée grâce à un problème classique de décision distribuée : le problème des N reines.

Résumé : De nombreux modèles de confiance pour les systèmes multi-agents (SMA) ont été dé- veloppés ces dernières années, d'où une croissance significative du domaine, malheureusement sans direction unifiée ni comparatifs. L'initiative « Agent Reputation and Trust (ART) Testbed » a été lancée afin d'établir un banc d'essais pour les technologies liées à la confiance et à la réputation entre agents. Ce banc d'essais a deux rôles : (1) il sert de compétition pour que les chercheurs comparent leurs technologies à l'aide de métriques objectives ; (2) il fournit une suite d'outils aux paramètres flexibles, permettant aux chercheurs de mener des expérimenta- tionspersonnalisables, qu'ils peuvent facilement répéter. Cet article présente une démonstra- tion de ce banc d'essais.

Résumé : Nous présentons un exemple de déploiement d'un système d'aide à la navigation Web, ouvert, dans lequel le nombre d'agents évolue réellement. Ce système, composé « à sa naissance » d'agents assistant et d'un agent connecteur, croît en propageant de nouveaux agents sur le réseau Internet. Nous commençons par présenter le système mufti-agent que nous avons développé : MA WA (Muli-Agent Web Assistant) utilise les possibilités coopératives du Web pour proposer des ressources aux utilisateurs en situation de recherche d'informations. La partie suivante décrit les capacités des agents pour la réorganisation de leurs relations et la restructuration de leurs connaissances des ressources Web ainsi que le fonctionnement du système.

Résumé : Hsim est un simulateur à base d'agents utilisé afin de modéliser les interactions entre macromolécules dans une cellule virtuelle en 3D. Ce simulateur n'étant pas dédié à un modèle spécifique, il permet de modéliser tout type d'interactions en utilisant un langage de description. Ces modèles, écrits par l'utilisateur, représentent les réactions entre les différentes molécules. Notre objectif est de vérifier la validité des modèles de l'utilisateur et d'en observer certaines propriétés sans faire tourner la simulation. Pour cela, nous construisons un Réseau de Petri afin de déterminer l'ensemble des assemblages macromoléculaires possibles.

Résumé : Le cadre général de cet article s'inscrit dans une spécialisation du paradigme des systèmes multi-agents (SMA) pour le contexte de la gestion de réseaux et de services (GRS) afin de fournir un cadre architectural supportant des solutions de gestion autonome. Cette dé- marche, centrée selon une vision organisationnelle des SMA, se veut assez générique afin depermettre le support de diverses aires fonctionnelles de gestion et afin éun quelconque onde réel cible à gérer Pour atteindre cet objectif, la première étape que nousprésentons dans cet article consiste à définir des choix de conception quant à l'identification des agents de gestion, leurs liens avec les éléments gérés, et leurs rôles au sein d'organisations particulières, aboutissant ainsi à un méta-modèle multi-agent spécialisé pour le domaine de la GRS. Les instances de ce méta-modèle constitueront une base organisationnelle pour le déploiement de solutions multi-agents de gestion autonome.