EFFECTOR : comment l’informatique contribue à la surveillance maritime et à la sécurité des frontières ?

Le workshop final du projet européen EFFECTOR a lieu ce jeudi 15 septembre 2022, à la Manufacture des tabacs, sur le site de l’Université Toulouse 1 Capitole. L’IRIT et le SGMer (Secrétariat Général de la Mer) organisent l’événement. Le projet EFFECTOR offre un cadre d’interopérabilité et des services associés de fusion et d’analyse de données pour la surveillance maritime et la sécurité des frontières. EFFECTOR, qui est un projet collaboratif entre la France, le Portugal et la Grèce, met les données au service de la surveillance maritime. 

Qu’est-ce que le projet EFFECTOR ?

Assurer la sûreté, la sécurité et la propreté des mers et des océans est une priorité. Il est nécessaire de garantir une sécurité maritime adéquate pour protéger les personnes et les intérêts maritimes stratégiques de l’Union européenne. Le projet EFFECTOR permet d’améliorer surveillance maritime et le sauvetage avec différents niveaux de vision (local, régional et national) et une aide à la décision également à différents niveaux (tactique et stratégique). Le projet, capitalisant sur l’environnement CISE (Common Information Sharing Environment) met en oeuvre une interconnexion entre plusieurs systèmes nationaux propriétaires (au niveau européen) tout en y ajoutant une dimension sémantique ainsi que des sources de données non exploitées jusqu’à présent (imagerie satellitaire, vision par drones…). Dans le cadre du projet (qui fait partie d’un “cluster” de projets européens sur la sécurité des frontières extérieures de l’Union européenne), l’IRIT a apporté une expertise pour :

  • la création d’une ontologie structurant le vocabulaire maritime (un
    graphe de connaissances facilitant la conversion de données mais aussi
    permettant du raisonnement sur ces données)
  • la détection automatique d’anomalies maritimes à partir de
    trajectoires de navires (via des algorithmes d’apprentissage)
  • l’usage de lacs de données pour permettre la gestion de données de
    différents formats et caractéristiques avec des objectifs d’exploitation
    différents tout en facilitant la consultation de ces données qui sont
    dans des systèmes variés avec des moyens de les consulter différents
    (fédération de requêtes hétérogènes)

Le principe du projet était de proposer des outils de très haut niveau et non des prototypes. Trois plateformes informatiques (une par état membre participant au projet) ont été développées et déployées dans des tests en conditions opérationnelles, comme à Toulon en mai dernier. Pour en savoir plus, toutes les informations sont disponibles sur le site du projet.